Weasley are our king // pv Rose

a journée était belle, le soleil brillait sur Poudlard malgré les températures assez basses pour la saison. Mais ce n’était pas ça qui allait faire reculer Louis qui avait une furieuse envie de voler sur un balai. Les entrainements de Quidditch n’étaient pas assez pour satisfaire les envies de vol du jeune homme. Pour cette raison, muni d’un balai sur son épaule, le Gryffondor quitta le château pour marcher d’un bon pas vers le terrain de Quidditch. Techniquement, c’était le seul endroit où ils avaient le droit de voler sur un balai, sauf pendant les cours du professeur de vol. Pour une fois, Louis était d’assez bonne humeur pour respecter cela. En temps normal, absolument rien ne l’aurait empêché de sauter de la fenêtre de la tour Gryffondor, se laissant chuter sur plusieurs étages pour faire frôler la crise cardiaque à ceux qui le verraient, avant de se mettre sur son balai et de s’envoler comme si de rien était. Mais là, il était dans de bonnes dispositions. Que les professeurs en soient contents parce que ce n’était pas une chose qui arriverait souvent quand on connaissait le personnage.

Son blouson remonté jusqu’à son nez pour ne pas attraper froid, Louis pénétra sur le terrain de Quidditch. Il n’y avait aucun entraînement et c’était tant mieux. Si une équipe s’entraînait, on aurait accusé le Gryffondor de vouloir tricher et connaître les tactiques de son adversaire. Ce qui aurait été complètement faux bien évidemment ! Surtout que quand il s’agissait de Quidditch, Louis n’était pas un tricheur. Il respectait beaucoup trop ce jeu. Tricher aux échecs, ça, c’était autre chose. Surtout que pour battre oncle Ron, il fallait utiliser de la ruse et parfois, la triche. Bien sur, il avait appris à faire ça finement parce que tricher avec oncle Ron, c’était plus compliqué que ce que ça n’y paraissait ! Et quand il se faisait prendre, son oncle lui reprochait d’avoir été envoyé à Gryffondor plutôt que Serpentard, ce qui avait le don de faire rire Louis. Mais au Quidditch… Au Quidditch, on ne pouvait pas trouver plus loyal que lui ! Surtout quand l’envie d’envoyer un cognard dans la tête d’un des joueurs de l’équipe adverse était puissante.

Une fois au centre du terrain, le jeune homme enfourcha son balai et après avoir tapé du pied, il s’envola. Le vent dans ses cheveux blonds lui arracha un sourire. Il ferma les yeux pendant quelques secondes avant d’incliner un peu plus son balai vers la verticale pour prendre de la vitesse. Puis, une fois assez haut, il se remit à l’horizontal et s’assit confortablement sur son balai. Tout du moins, aussi confortablement que possible. Louis admira le paysage. Même si Poudlard était une école et que ce n’était pas toujours une partie de plaisir, il fallait le reconnaître que le jeune homme adorait le cadre. Avec la chaumière aux coquillages où il habitait avec ses parents, c’était son endroit préféré. Dommage que le règlement était trop stricte pour pouvoir profiter réellement de tout ce que pouvait offrir l’école. Comme la forêt interdite, par exemple. Louis l’avait déjà visité auparavant et il ne l’avait pas trouvé aussi dangereuse que ce qu’on voulait bien leur faire croire. Certes, il y avait des créatures dangereuses, mais il n’y en avait pas tant que ça.

Une brise d’air continua de faire bouger les mèches de ses cheveux tandis que Louis se mit à fredonner l’air de la chanson « Weasley est notre roi ». Oncle Ron était vraiment faire de cette chanson que les Gryffondors avaient chanté lorsqu’il était lui-même en sixième année et qu’il avait remporté son premier match. Certes, il y avait la version des Serpentards mais elle n’était pas au gout du jour. Les Weasley n’avaient jamais été de mauvais joueurs ! Oncle Ron avait juste toujours manqué de confiance en lui et les verts et argents en avaient juste profité pour essayer de l’humilier.

- Weasley est vraiment très adroit, il réussit à chaque fois, commença-t-il à chantonner.

uand il s’agissait de flâner, Louis ne faisait jamais vraiment attention à qui ou quoi qui l’entourait. Il partait dans un autre monde qui n’appartenait qu’à lui, celui où il était vraiment calme et non pas hyper actif comme il l’était en temps normal. C’était dans ses moments là que ses parents avaient un moment de paix quand il était à la chaumière aux coquillages. C’était son monde à lui et il n’autorisait personne à y entrer. Et puis, en plus de ça, il se trouvait percher sur son balai. Et il aimait s’évader quand il était dans les airs. Bien sur, c’était aussi quand il n’était pas en plein match de Quidditch ! Parce qu’une fois qu’une partie était lancée, il était intenable ! Et parfois, il en deviendrait vraiment méchant, résistant à l’envie d’envoyer un cognard en pleine tête d’un des adversaires. Mais il savait que s’il faisait ça, il serait aussitôt viré de l’équipe. Un bon batteur se devait de faire peur aux autres tout en les faisant dévier de la trajectoire ou en les gênant dans un quelconque mouvement, pas de les blesser sciemment.

Machinalement, il s’était mis à chanter l’hymne que Poudlard avait crée en l’honneur d’oncle Ron. Il n’y avait aucune raison pour qu’il vienne à chanter cette chanson, mais elle lui était venue en tête et parfois, pour se débarrasser d’une chanson, ne fallait-il pas la chanter ? Et puis, sans vantardise, les Weasley étaient sans aucun doute les meilleurs joueurs de Quidditch ! Ils avaient ça dans le sang, c’était génétique. Mis à part oncle Percy, ils avaient tous fait partis de l’équipe de Gryffondor ; mais oncle Percy était un être à part de toute manière. Louis ne l’avait jamais beaucoup aimé, il le trouvait beaucoup trop… pédant pour son bien, même si, selon oncle Fred, il avait changé par rapport à avant. Enfin de toute manière, ce n’était pas bien important parce que Rose l’avait surpris entrain de chantonner cette chanson. Et comme il était de coutume, celle-ci ne perdit pas une occasion de l’embêter. Il revient aussitôt sur « terre » et fut de nouveau conscient de ce qui l’entourait. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres de Louis.

- Moi, amoureux de ton père ? Oh non parce que ça reviendrait à devoir te supporter, répliqua-t-il.

Il attendit que sa cousine vienne le rejoindre. Comme à son habitude, il jouait la nonchalance parce qu’il savait à l’avance qu’avec Rose, les choses risquaient d’être intéressantes.

- Ah ah ah ! fit-il. Hilarant, ton humour m’étonnera toujours.

Il fronça les sourcils et lança :

- Dis-moi, Rosa, quelle excuse tu trouveras à dire aux autres quand je leur annoncerai combien de but tu n’as pas réussi à parer ?

Même si Rose et Louis étaient coéquipiers pendant les matchs, ils pouvaient être de véritables rivaux quand l’envie leur prenait. Surtout quand il s’agissait de match. L’un comme l’autre supportait une équipe différente et rien que pour ça, les débats pouvaient être animés pendant des repas. Et c’était sans doute pire quand ils jouaient un match l’un contre l’autre.

- Je prend les buts du fond, déclara-t-il. Match en 10 points ?

tre nombreux dans une même famille, ça avait ses avantages, il ne fallait pas le nier. Quand l’un rencontrait des problèmes, tous les autres accouraient et faisaient payer cher à l’opportun. Et puis, ils pouvaient aussi passer d’excellents moments tous ensemble. Mais quand il s’agissait de Quidditch… Et bien cela pouvait partir dans tous les sens ! L’été, quand ils se retrouvaient tous au Terrier, ils leur arrivaient de faire des matchs de Quidditch, se divisant tous pour faire deux équipes équitables. Louis et Rose se retrouvaient parfois dans la même équipe et quand c’était le cas, ils collaboraient sans aucun problème, ébauchant des stratégies pour gagner, ce qui en faisait rager plus d’un. Mais quand ils se retrouvaient dans l’équipe adverse… et bien ils pourraient presque devenir les pires ennemis du monde. Et cela pouvait même se vérifier à Poudlard. Pendant les matchs contre les autres maisons, ils étaient partenaires. Mais pendant les entraînements, tous comme l’été, tout dépendait de l’équipe dans laquelle ils se trouvaient.

Louis leva les yeux au ciel face à la réplique de sa chère cousine. Parfois, il ne valait mieux pas répondre. Et pour certains, ne pas avoir de réponse les faisaient encore plus enragé que s’il avait pris la peine de répondre. Le batteur de Gryffondor connaissait presque toutes les astuces pour en faire voir de toutes les couleurs aux nombreux membres de sa famille. À force des le côtoyer 365 jours sur 365, on apprenait à bien les connaître. Et puis, surtout, il les connaissait depuis toujours ! Ça aidait grandement ! Enfin, Louis ne resta pas silencieux bien longtemps car il ne tarda pas à demander à Rose comment elle comptait justifier chacun des buts qu’il mettrait tout en sachant qu’elle était censée être la gardienne de l’équipe. Ce qui eut l’effet escompté car Rose grimpa aussitôt sur ses grands balais. Il ricana comme un idiot parce que sa cousine était à mourir de rire quand elle s’énervait comme ça.

- Oh t’inquiète pas pour moi, Rosie Rosa, la probabilité que je m’assomme avec ma batte est plus faible que la probabilité que je te mette un but, répliqua-t-il pour l’asticoter encore un peu.

Pour pouvoir jouer au Quidditch, Louis avait reçu l’appui des Weasley. Le jour où il avait annoncé qu’il avait été pris dans l’équipe pour être batteur, sa mère l’avait déjà imaginé dans un cerceuil, mort à cause d’un cognard. Pour une femme qui avait participé au tournoi des trois sorciers, Louis trouvait qu’elle avait bien changé. Ou alors c’était l’instinct maternelle qui reprenait le dessus… Enfin toujours était-il qu’heureusement qu’il n’avait pas grandi qu’avec sa mère parce qu’il aurait probablement été enfermé dans une cage dorée pour ne pas risquer de se blesser. Quoi que des blessures, il en avait vu quelques uns et aujourd’hui, il s’en sortait plutôt bien !

Il proposa un match en 10 points étant donné qu’ils ne lâcheraient pas le vif d’or et que l’attrapeur ne mettrait pas fin au match en attrapant cette petite balle dorée. Sauf que 10 points ne semblèrent pas satisfaire sa cousine. Il lâcha un profond soupire, faisant en sorte de rester calme Il aurait tout le loisir de s’énerver une fois que leur petit match à un contre un aura commencé.

- En tout cas, ma lenteur te sauve souvent la vie quand les autres batteurs te visent avec un cognard ! Rappel toi la dernière fois ! Qui a fait en sorte que tu ne te prennes pas un cognard in extremis et qui se trouvait logiquement trop loin pour pouvoir t’éviter d’aller en embrasser le sable ? Il marqua une petite pause en écartant les bras avant d’ajouter : Moi ! D’ailleurs, j’attends toujours tes remerciements !

Il n’en attendait pas vraiment. Après tout, c’était son devoir d’éviter que les membres de son équipe ne se prenne un cognard et d’envoyer le dit cognard vers un membre de l’équipe adverse. Mais il adorait les réactions de Rose. Ça le faisait rire.

- Bon, si on fait pas un match en 10 points, on le fait en combien, madame la gardienne ?