«
Eireen ? Tu es quand même sortie par ce temps-là ? » s’étonna Jenna McLaggen en voyant sa fille sur le pas de porte, trempée de la tête aux pieds. Eireen rigola doucement face à l’étonnement de sa mère. «
Ce n’est qu’un peu de pluie, maman. » répondit-elle comme s’il s’agissait d’une évidence concrète que la pluie ne ferait jamais de mal à un individu, sorcier ou moldu. Embrassant sa mère sur la joue, la jeune sorcière continua à sourire de façon amusée tout en retirant sa cape trempée qui lui collait à la peau. Tordant son torchon de ses mains expertes, Jenna McLaggen fouetta légèrement les fesses de sa fille cadette avant de lui envoyer le torchon pour qu’elle le prenne au passage. «
File te réchauffer auprès du feu en attendant ton frère et ta sœur et sèches-toi les cheveux avec çà avant d’attraper la dragoncelle. » Cependant, aucune méchanceté ne couvrait les traits de Jenna. Sur ce coup-ci, elle n’arrivait pas à comprendre sa fille. Certes, cela lui faisait plaisir d’avoir des muffins tous chaux de chez la vieille Nancy. Cependant, elle ne trouvait pas cela normal que sa fille se lève si tôt chaque matin pour sortir « faire un tour » dehors. Elle trouvait cela limite dangereux. Les contrées n’étaient pas sûres. Jonchées de toutes sortes de créatures magiques sanguinaires, chacun de ses enfants pouvaient tomber à tout instant. Depuis que Bruce et Eireen avaient six ans, leurs parents leurs enseignaient l’art de survivre en pleine nature. Dans une famille de chasseurs, c’est comme apprendre à lire et écrire. Cela coule dans votre sang.
Installée sur l’accoudoir du canapé, Eireen regardait les flammes rougeoyaient dans l’antre de la cheminée tout en frottant ses cheveux, qui commençaient légèrement à boucler, contre le torchon. La maison était encore calme. On entendait seulement le bruit de la bouilloire sur le feu et de sa mère découpant elle ne savait quoi. Pensivement, la demoiselle appréciait la chaleur qui régnait dans la demeure.
Les McLaggen ne faisaient pas parties des familles sorcières les plus riches. Certes, ils n’étaient pas pauvres non plus mais chaque gallion était économisé avec précaution. Darren McLaggen n’était pas qu’un simple chasseur de créatures néfastes au service du Ministère, c’était aussi le meilleur, tandis que Jenna est guérisseuse à Sainte-Mangouste. N’étant pas une McLaggen de naissance, elle est le seul membre de la famille à ne pas être habilité à la chasse. Au contraire, elle soigne les blessures laissées par ses créatures infâmes car ayant encore un don de conscience. Alors, elle s’inquiète souvent pour le sort de ses enfants. Eux-aussi seront amenés à suivre le même destin que leur père. Elle le savait lorsqu’elle l’avait épousé. Pourtant, c’était si dur. Alors, ils faisaient en sorte de les préparer au mieux. Pour leur survie. Le monde des bisounours était bien loin de leur réalité pourtant, la chaumière n’avait jamais manqué d’amour. Ce n’était pas le grand luxe mais le principal était présent. A dire vrai, Eireen aimait beaucoup cet endroit. Il était assez atypique et ne ressemblait en rien aux maisons symétriques anglaises qui se ressemblaient toutes. Non, les McLaggen ont voulu rester en « accord » avec la nature. Pour ce faire, ils ont fait construire une maison qui était à la fois sous terre et sur la terre. Depuis le portillon blanc, on pouvait voir une bute verdoyante muni d’une porte et de fenêtres. Assez déstabilisant au départ, on vous l’accorde. Heureusement, on aperçoit l’étage au-dessus de la bute car une maison souterraine n’était pas vraiment appropriée pour élever des enfants et encore moins en raison du manque de lumière. Pourtant, ils ne se sont pas dit une seule fois que cela faisait un peu trop… original. Les McLaggen sont ainsi : ils ont tendance à ne pas faire attention à ce que l’on peut raconter sur leur compte. Enfin, regardez les maisons aux alentours, certes elles sont toutes espacées d’un bon demi kilomètre mais elles sont toutes aussi originales comparées à la grande ville. Certains les trouvent originaux. D’autres sanguinaires par le corps de métier qu’ils exercent. Pourtant, ils ne sont ni l’un ni l’autre. En accord avec la nature, ils ne tuent pas pour le plaisir et préfèrent dire qu’une créature leurs a échappé plutôt que de supprimer quelqu’un d’innocent. Enfin, une partie des McLaggen. Il faut dire qu’avec ce métier, leur famille est assez réduite.
D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, Eireen a toujours vécu ici. Venue au monde à Sainte-Mangouste un doux matin de Mars, elle était la deuxième enfant des McLaggen. Avant elle, son faux jumeau, Bruce, aime dire qu’il est le premier. L’aîné. Celui qui doit veiller, protéger et « commander » ses deux petites sœurs. Bien entendu, Eireen ne l’entend pas de cette oreille. Il est le soleil. Elle est la lune. Ils se ressemblent autant qu’ils sont différents. Cinq ans plus tard, la petite Carrie vient compléter les rangs… la même petite fille qui était en train de descendre les escaliers tout en baillant à s’en rompre les mâchoires.
«
Mamannnn, tu n’as pas vu Twinny ? Il n’était pas dans mon lit. » couina-t-elle plus par le réveil que l’absence de sa boule de poils. A cette annonce, Eireen sentit un frisson parcourir tout son dos. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas les animaux, bien loin de là. Seulement… elle craignait les boursoufflets qu’elle trouvait fourbe. Pourquoi faire pousser autant de poils sur tout son corps ? On n’arrivait même pas à savoir si on parlait ou embrassait son museau ou ses fesses. Non, Eireen n’aimait pas les boursoufflets et en avait une phobie incompréhensible. Or savoir que la boule de poil se promener librement dans la maison ne la rassurait guère. Et dire que Carrie avait réussi à faire céder leurs parents pour avoir un animal alors que Bruce et elle tentaient désespérément depuis quelques années mais rien.
Allant s’asseoir aux côtés de sa petite sœur, Eireen lui ébouriffa gentiment les cheveux au passage. «
Salut crevette ! Prête pour aller au Chemin de Traverse aujourd’hui ? » Et comme toujours, au lieu de continuer à bailler et faire sa petite endormie, Carrie s’éveilla d’un seul coup en sautant joyeusement sur le banc de la cuisine. «
Oh ouiiiii ! » Pourtant, un bruit de tintement attira l’attention de la Gryffone. Eireen descendit son regard vers le bracelet que portait sa petite sœur. «
Hey mais c’est à moi ça ! Carrie, tu es encore allée fouillée dans ma chambre ! » s’offusqua-t-elle en prenant le poignet de sa sœur entre ses doigts pour remarquer la breloque en forme de petite flèche qui pendouillait allégrement contre le bracelet en argent. Malgré tout ce qu’Eireen voulait faire croire, ce bracelet avait une signification particulière pour elle. Elle ne le mettait que rarement mais l’emportait partout avec elle. Comme un talisman ou un porte-bonheur, bien que dans son cas cela ressemblait plus à un pense-bête. Celui de ne jamais baisser sa garde. Elle l’avait fait. Une fois.
Forte, intrépide et courageuse. Ce soir-là, l’oncle Devon fit de grands éloges de la petite Eireen. Dans l’unique but de rassurer sa mère, morte de peur à son chevet, attendant impatiemment que son enfant n’ouvre un œil. La course et la peur l’avaient fatigué au point où elle s’était effondrée dans les bras de Morphée, refusant de lâcher la main de sa mère. A l’époque, elle n’avait que neuf ans. Son frère l’avait abandonné une après-midi pour aller jouer dans les sous-bois avec leur cousin. Refusant d’être laissée derrière sous le prétexte qu’elle n’était qu’une fille. Un prétexte grotesque selon elle. Si bien que la demoiselle les poursuivit… jusqu’à se perdre. L’histoire aurait pu être grotesque si la petite n’avait pas été poursuivie par un chaporouge perdu. Heureusement, la créature n’eut pas le temps d’attraper la petite qui finit quasiment noyée dans une rivière et repêchée à temps par son oncle et son père qui revenaient de la chasse et avaient été alarmé par ses cris. Bruce s’en est toujours voulu et devient encore plus protecteur depuis ce jour. Il se sent responsable d’avoir laissé sa jumelle en arrière et la tient à l’œil depuis.
Car en réalité, Eireen eut très peur ce soir-là et prit ses jambes à son cou sans même réfléchir. Question de survie. Le courage est souvent engendré par la peur. Par contre, la petite était connue enfant pour son intrépidité et sa vivacité. Ce qui était assez étonnant, était donné que Bruce n’était absolument pas comme cela. Calme et réfléchi, ce dernier trouvait toujours un moyen pour en faire le moins possible et restait prostré dans ses livres. Rien d’étonnant à ce qu’il ne fut envoyé à Serdaigle lors de leur arrivée à Poudlard alors qu’elle rejoignit les rangs des or et rouges. Pourtant, ce fut comme un déchirement pour les deux enfants qui n’avaient jamais été réellement séparés. En effet, depuis l’épisode du chaporouge, Eireen avait été admise dans leurs sorties et même dans l’entrainement familial de chasse. Entrainement où elle se révèlera plus douée avec les armes que son frère ne l’ait avec ses stratégies. Bien que les premières années furent difficiles, les faux jumeaux McLaggen apprirent à aimer cette part d’indépendance respective qu’ils avaient mais cela ne les empêchaient pas d’aller fouiner dans la vie de l’autre, par curiosité et par manque de l’autre. La preuve, vous l’aurez un peu plus tard. En attendant, il est l’heure de partir pour Poudlard.
Accompagnant ses enfants à la gare de King Cross, Jenna McLaggen tapait du pieds tout en regardant la grosse horloge. «
Bruce, ton écharpe sort de ta valise. Tu vas la tâcher ! Eireen, tu as bien pensé à prendre ton balai ? Nous n’aurons pas les moyens de te l’envoyer par la poste ! » Et voilà, c’était reparti. Se jetant un coup exaspéré, les faux jumeaux McLaggen soupirèrent ensemble en comptant mentalement les minutes qui les sépareraient de l’omniprésence maternelle. «
Oui, M’man ! » répondirent-ils de connivence sans trop le penser. Comme des adolescents. Aujourd’hui, ils allaient commencer leur sixième année. Enfin !
"
Tu sais Eireen, de mon temps, le train partait à 11h et non pas à 10h30... Dépêches-toi, si tu ne veux pas être en retard ! Tu as seulement dix minutes devant toi. Poussant son chariot plein, Eireen sourit péniblement face au commentaire de sa pauvre mère tandis que Bruce la regardait de façon incrédule avant d’exploser de rire, l’enfoiré. Attrapant sa lèvre inférieure entre ses dents, elle tenta d'avancer tout en se cachant derrière ses valises pour avouer à sa mère la triste vérité. "
En fait, le train part bien à 11 heures. Désolée maman, j'ai du me tromper..." Ni une ni deux, Jenna McLaggen devient toute rouge. Elle s'était hâtée pour rien. Cependant, Eireen se voyait mal avouer à sa mère qu'elle avait monté ce stratagème de toutes pièces seulement pour être certaine d'arriver à temps pour le Poudlard Express. Sa mère avait tendance à être souvent en retard... et elle n’était pas aussi douée que Bruce pour échafauder des plans convenables. La plupart du temps, elle finissait la tête la première dans la boue. Bruce était la finesse enjôlée tandis qu’elle était la précision mais brute. "
Bon, je vous laisse ici. Il faut que j'aille... au travail." termina-t-elle en chuchotant lorsqu'un moldu passa près d'elle. Jenna avait tendance à ne pas savoir comment se comporter avec eux, comme si elle craignait de révéler sa nature magique. Tout en la serrant une dernière fois dans ses bras en l'en étouffer, elle surenchérit : "
Oh mais pourquoi les enfants doivent-ils grandir si vite !" "
Maman, tu m'étouffes..." se plaignit Bruce en tentant de se détacher d’elle, fierté masculine. N’importe qui pouvait les voir. "
Désolée chéri ! Bon alors, pas de bêtises, d'accord ?! Tu fais bien tes devoirs, tu ne bois pas trop de jus de citrouille avant d'aller dormir, tu n'embêtes pas tes camarades, tu restes polie..." "
Maman ?! Je ne suis pas Eireen, enfin !" s'offusqua le jeune homme face aux commentaires de sa mère tandis qu’on entendait un énorme «
Heyyyy ! » de protestation à côté d’eux.
Sourire aux lèvres, Eireen poussa légèrement son frère sur le côté alors qu’il fonçait tout droit sur un moldu pressé. «
Tu sais, tu devrais regarder devant toi. Ce serait drôle que tu t’étales aux pieds de Flora Finnigan ! » le taquina-t-elle en masquant son rire sous sa main alors que son frère lui envoya un regard mauvais. «
C’est toujours mieux que tes lèvres sur cet empoté d’Oliver. Moi, je ne chopperais pas l’éclabouille ! » Pouah, Eireen ne put s’empêcher de grimacer de dégoût. A la fois pour la maladie que pour le type en question. Enfoiré de Bruce. Il était obligé de lui rappeler cet affreux passage de sa vie. "
Quand on parle du loup..." siffla alors Bruce entre ses dents en lançant un regard mauvais derrière elle, tel le frère chieur, surprotecteur et directif qu'il était.
"
Hey ! Salut Eireen ! " claironna une voix mal engagée. Décalant sa tête vers celle-ci, Eireen reconnut l'erreur de sa vie. Heureusement, leur histoire n'était pas allé assez loin pour qu'elle le regrette entièrement. "
Salut Oliver !" lui répondit-elle en esquissant un sourire poli tout au plus.
Anecdote n°2 :L'histoire remonte à plusieurs mois, durant la quatrième année d'Eireen. Tombée dans un piège grotesque de la part d'une de ses amies, la jeune lionne s'est retrouvée à discuter avec Oliver Smith, un sorcier d'un an son ainé. Trouvant sa compagnie sympathique et poussée par son amie, elle sortit avec lui... mais cela ne dura guère longtemps. Ayant rendez-vous avec lui un soir, Eireen perdit quelque peu patience. Il n’était pas dans les habitudes de la jeune fille d’être patiente, bien qu’elle faisait souvent des efforts en tentant de se concentrer sur autre chose. Or, depuis une semaine, c'était la même rengaine avec Oliver et cela ne faisait qu'un mois qu'ils étaient ensemble. " Allez, avoue-le : t'es sorti avec l'un d’eux. " Pour la énième fois, Eireen soupira : " Non !" Mais Oliver n'en démordait pas. « Bon alors, il y a quelque chose avec l'un d'entre eux ?! ». Se décalant du mur, Eireen reprit sa cape qu'elle avait déposé sur le bord pour la déposer contre son bras. Depuis une semaine, le jeune homme l'a basiné avec les enfants des anciens héros de la grande guerre. A croire que ce n'était pas possible d'être amie avec eux sans que les fans dégénérés de leurs parents ne lui retombent dessus. Pourtant, ils n’étaient pas non plus les meilleurs amis du monde, à la vie à la mort mais il était vrai qu’à cause du Quidditch et de leurs fréquentations communes, ils se cotoyaient souvent. Oliver était trop lâche pour oser aller leur parler. Ca aurait été si simple pour lui, en fait ! A la place, il l’emmerdait ! S'éloignant dans le couloir, Eireen fut une dernière fois interpellée par Oliver : " Bah Eire’ chérie, tu vas où ? ". S'arrêtant, elle soupira une dernière fois et se retourna pour lui répondre : " Je ne suis pas ta chérie !" pour finir par le laisser là, tout penaud qui ne se contentait que de murmurer " mais si... j'ai dis à tout le monde que je sortais avec une ex des enfants des héros..." Le pauvre petit, il n'avait rien compris. De retour dans la salle commune, Eireen se laissa lassement tomber dans le canapé, non sans donner un léger coup de coude à l’un de ses amis – Emmett Finnigan - au passage qui jouait une partie d'échec version sorcier à côté. " Pardon Emmett !" Levant le nez de son magazine, sa traitresse d’amie cria en la voyant. " Qu'est-ce que tu fiches ici ? T'es pas avec Oliver." en se redressant dans le siège du fauteuil, prête à avaler les ragots croustillants qui allaient arriver. Cependant, avec la voix de Ruby, c'était toute la salle commune qui s'était retournée. Pas moyen d'être tranquille ! Mais avait-elle le choix ? Sentant tous ses regards braqués sur elle, Eireen pesta et soupira avec sa moue boudeuse avant de se reprendre. " Non ! Et la prochaine fois que tu me fais ce coup-là, je prend la batte des garçons et je t'envoie un cognard en pleine tête, capisce ?" L’oncle Fergus lui avait rapporté ce mot de nombreuses fois dans ses lettres en lui expliquant qu'il avait croisé des sorciers italiens très sympathiques. A croire qu'à force d'y lire, Eireen avait intégré ce mot à son vocabulaire. Tout en se levant, elle se tourna vers les enfants des héros passés qui ne dissimulaient pas leur amusement. " Faîtes gaffe, je crois qu'il a des vues sur vous !" ... Étrangement, les garçons des héros passés s’arrêtèrent de rigoler alors que la salle commune explosait de rire en même temps sur le départ d'Eireen.
Rien que d'y repensait, Eireen était blasée. Pourquoi était-il là ce nigaud ? Fort heureusement, Bruce ne portait pas le Poufsouffle dans son cœur et l’envoya valser assez loin avec sa grande science et ses grands mots. Attrapant alors le poignet de sa sœur, il l’entraina plus loin alors que leurs chariots étaient pris en charge. Un grand sourire narquois sur les lèvres, elle agita ses doigts en un au revoir ironique mais amusant. Se libérant de l’emprise de son jumeau, elle passa un bras sur ses épaules en le forçant à ralentir le pas. «
Aaah, je sens que cette année va être extra ! » Bruce ne put s’empêcher d’esquiver un demi-sourire en la regardant. «
Quoi ? On vient de passer les BUSES. On a bien le droit de se reposer un peu. » «
C’est à çà que sert les vacances… » «
Parce que tu appeles nos vacances des vacances ? Apprendre à survivre en forêt et chasser des gnomes, c’est pas des vacances. Non ! Voici, notre repos bien mérité ! » décréta-t-elle en désignant la locomotive flambant neuve devant eux. «
Allez viens, sinon les meilleures places vont être prises. » mais déjà, une autre voix appelait Bruce un peu plus loin tandis qu’une brune se jeta au cou d’Eireen. Oui, la routine allait reprendre son cours et les jumeaux se séparèrent heureux mais à contre-cœur.